Un talent hors du commun hérité de l’Empire d’Angkor
Il suffit de visiter les fameux temples d’Angkor et de découvrir le remarquable travail de sculpture, la précision et la finesse de ces gravures sur pierre, pour comprendre que les Cambodgiens ont toujours possédé une sensibilité et un talent artistique hors du commun.
Les vestiges des temples d’Angkor offrent des indications précises sur l’origine des tissus de soie cambodgienne remontant à l’Empire Khmer. Sur les bas-reliefs illustrant la vie quotidienne de la population pendant ces périodes, des costumes aux motifs floraux ou géométriques richement ouvragés sont observés, motifs reproduits encore aujourd’hui par les tisserands cambodgiens.
Le Cambodge est doté d’un savoir-faire ancestral d’une qualité et d’une beauté exceptionnelles. Aujourd’hui l’une des principales activités artisanales du pays, le tissage est indéniablement un héritage culturel du grand empire Khmer.
Petit aperçu du Cambodge d’aujourd’hui
Le Royaume du Cambodge actuel couvre une superficie de 181’035 km² (env. 4,4 fois plus grand que la Suisse). Hormis les montagnes du sud-ouest du pays, le pays offre une topographie quasiment plate. Le lac Tonle Sap se situe au centre du pays, tandis que le Mékong coule à travers la partie orientale du Cambodge.
Essentiellement rurale et majoritairement pauvre, les habitants vivent dans les campagnes ou les quelques montagnes. Aujourd’hui estimée à plus de 15 millions de personnes, 45% de la population cambodgienne a moins de 15 ans.
Avant l’implication du pays dans la guerre en 1970, le Cambodge bénéficiait de terres fertiles et de ressources en eau abondantes lui apportant une prospère production de riz. La sériciculture (élevage de vers à soie) et le tissage faisaient déjà partie intégrante de la vie des villages, basée sur l’autosuffisance de l’agriculture.
Le tissage, une tradition ayant survécu
Même si cette tradition ancestrale a failli s’éteindre avec les Khmers Rouges et les années de guerre, la sériciculture et le tissage sont de nouveau largement répandus au Cambodge et jouent un rôle très important dans l’économie rurale du pays. Dans les campagnes, on aperçoit très souvent un métier à tisser sous les maisons sur pilotis des villages et le tissage permet aux familles d’obtenir un revenu complémentaire non-négligeable après la saison des récoltes.
Des roues de vélos pour des métiers à tisser
La technologie de fabrication des textiles n’a pas beaucoup changé au fil des siècles. Le tisserand fabrique lui-même son métier à tisser, entièrement à la main et bien souvent sans clou, à partir de planches en bois et divers matériaux recyclés. L’ingéniosité des artisans Khmers est manifeste, d’anciennes roues de vélos sont fréquemment les moteurs des différents appareils attenants aux métiers à tisser (roues de filage par exemple).
Tisser et porter de la soie et du coton font partie intégrante des traditions culturelles et sociales profondément enracinées au Cambodge. La soie, très populaire parmi les Cambodgiens, est également le tissu prestigieux porté par le roi et la reine dans les cérémonies officielles. Le coton, quant à lui, est l’étoffe maîtresse du fameux foulard cambodgien, le Krama, symbole de l’affirmation de chaque Khmer à l’appartenance de son pays.
Une démarche éthique et sociale
Le tissage et ses techniques ancestrales sont transmis de génération en génération, de mère en fille. Il permet aujourd’hui d’améliorer les conditions de vie dans les villages, de réduire la pauvreté et les revenus donnent également la possibilité aux tisserands d’offrir une éducation à leurs enfants.
Faire vivre ces magnifiques techniques ancestrales est une démarche éthique et sociale, elle favorise la transmission entre les générations, lutte contre l’exode rural et améliore le quotidien des familles. Les artisans tisserands au Cambodge sont fiers de leurs produits, offrent une haute qualité et travaillent fort dans le but de perpétuer la tradition du tissage de la soie et du coton.
Frangipanier et les tisserands du Cambodge
Frangipanier s’engage pleinement dans cette démarche éthique et sociale en vous proposant de magnifiques écharpes en soie naturelle et coton du Cambodge, confectionnées sur des métiers à tisser authentiques et traditionnels, par des artisans des villages désireux de conserver et transmettre les traditions. Selon les valeurs chères à Frangipanier, chaque écharpe est unique, tissée dans le respect de l’artisan, des coutumes du pays, de la matière première et de l’environnement.